Clap de fin
La saison s’est achevée le 30 septembre dernier. À cette date vous étiez près de 7500 à avoir découvert l’exposition Armor, Argoat, la Bretagne au travail. Que ce soit en visiteur libre ou à l’occasion des Samedi au musée, visites guidées de l’exposition temporaire proposées une fois pas semaine pendant la saison, vous avez adhéré à notre thématique.
Les œuvres attachées aux métiers de la mer, aux métiers de la terre, aux métiers d’hier et aux métiers d’aujourd’hui, ont permis aux visiteurs de découvrir la richesse et la diversité de la création de la faïence quimpéroise. L’occasion, lors de visites guidées notamment, d’échanger sur un monde en constante évolution et sur la difficulté d’exercice de certaines corporations.
Dans cette exposition, les pièces contemporaines de Patrice Cudennec, Alexander Goudie, Olivier Lapicque, Paul Moal ou encore René Quéré attestaient de l’évolution de l’activité de l’Armor et des outils s’y référant. Elles côtoyaient les réalisations des années 1920-1930 de Creston, Kervella, Caujan ou encore Bouvier mettant en scène des marins, des pêcheurs, des dockers, voire des marins d’État, pleins de force et de vigueur. Si les créations contemporaines témoignent de l’évolution de certains métiers de l’Armor, il en est tout autre pour les métiers de l’Argoat. En effet, hormis Le Paysan d’Alexander Goudie, les pièces représentant les activités de la terre datent soit du XIXe siècle soit de l’entre-deux-guerres.
Cette absence de création contemporaine liée aux activités du monde rural témoigne, sans doute, d’un changement plus marqué de ces activités vers le machinisme et ce dès la fin de la Première Guerre mondiale. Ainsi les artistes de l’entre-deux-guerres ayant fréquenté les faïenceries quimpéroises, se sont-ils attachés à représenter des métiers en voie de disparition tels que celui des lavandières, des fileuses ou encore des gardiens de troupeaux. Ces activités du temps passé, qui ont pour la plupart disparu avec l’arrivée de la machine (lave-linge, moissonneuse…), rythmaient la vie rurale, tout en permettant de garder un lien social. De ces métiers d’autrefois, nous reste notamment ces faïences, témoins et vestiges d’un monde en constante mutation et dans lequel la machine prend de plus en plus le pas sur l’homme.